par Vincent Fugère et Katrine Turgeon
La variation de la composition des espèces d’un site à l’autre est connue sous le nom de diversité beta. Cette dimension importante de la biodiversité, qui relie la diversité à l’échelle locale (alpha) à la diversité régionale (gamma), est de plus en plus reconnue comme un facteur clé influençant le fonctionnement des métacommunautés et comme une cible importante pour les actions de conservation. La diversité beta peut également être mesurée dans le temps, ce qui indique la rotation des espèces dans la composition des communautés au sein des sites et constitue une mesure pratique de la stabilité des communautés. Bien que les indices de diversité beta soient disponibles depuis la monographie séminale de Whittaker en 1960, de nombreux développements méthodologiques récents ont permis d’améliorer la quantification de la diversité beta, y compris de nouveaux outils pour étudier le problème de longue date de la partition de la diversité beta entre l’imbrication des communautés et le remplacement/le renouvellement des espèces. Cet atelier explorera ces outils et décrira les méthodes courantes de mesure de la diversité beta temporelle et spatiale (contribution locale/espèce à la diversité beta, PERMDISP sur les indices de dissimilarité basés sur l’incidence et l’abondance, et décomposition de la diversité beta). Ce faisant, nous espérons également illustrer comment les analyses de la diversité beta peuvent affiner notre compréhension des impacts humains sur les communautés écologiques.